Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

blog.ruliane.net

Une semaine d'escalade dans le massif de la Sainte-Victoire

Petit récit de ma semaine d'escalade en terrain d'aventure, dans le massif de la Sainte-Victoire. 20161026_170210.jpg

Dimanche

Le séjour commence par une journée pluvieuse. Faute de mieux, nous décidons d'aller nous faire les armes en salle. (Climb Up à Bouc-Bel-Air) Nous ne sommes visiblement pas les seuls à avoir eu cette idée, la salle est bien remplie.

Lundi

Le temps est gris mais sec. Ce sera donc notre premier jour de rocher, essentiellement en couenne (voies d'une seule longueur) dans le secteur des Deux Aiguilles. Tout le monde est ravi de pouvoir enfin tâter du caillou !

Mardi

La météo est maussade. Tandis que les plus courageux partent courir sous la pluie, le reste de l'équipe en profite pour une ultime révision des manips. L'après-midi, certains profitent d'une éclaircie pour randonner, les autres préfèrent grimper entre les gouttes dans le secteur Grischnickss. Le choix de voies est assez restreint (une dizaine du 3 au 6c, de mémoire), mais suffisant pour occuper un après-midi.

Mercredi

Aujourd'hui est une grande nouveauté pour moi, ma première vraie grande voie : le Crépuscule des Ayatollahs et l'arête du Grand Couloir. Une voie de 11 longueurs et 200 mètres de grimpe. Certaines longueurs sont très agréables (L1, L2, L6 notamment), avec juste ce qu'il faut d'aérien et d'engagement. Plus à l'Est, on aperçoit les autres cordées du groupe qui ont préféré l'arête de Genty.

La progression se fait sans difficulté majeure, néanmoins nous gravissons les derniers mètres sur un rocher rendu glissant par la pluie... Il est temps d'arriver !

Jeudi

1306873770_379758959.jpgLe ciel est enfin largement dégagé et une journée radieuse s'annonce ! Une journée longue, même nous ne le savons pas encore...
Après du temps perdu à garer le camion, un oubli de chaussons et deux heures de marche d'approche, notre cordée de trois s'élance enfin sur l'arête du Pin. Quelques pas sont difficiles, parfois exposés, et la voie est très peu équipée : seuls deux pitons rouillés équipent les 170 mètres de voie. Il faut parfois réfléchir un peu pour fabriquer les relais. Bref, du beau terrain d'aventure !

Mais avec le retard au départ, la marche d'approche et beaucoup de temps perdu dans les voies, nous n'arrivons au sommet qu'au soleil couchant, alors que la cordée qui nous précède nous y attend déjà depuis plus d'une heure... Le rangement du matériel se fait donc à la frontale, et il nous faut encore rentrer. La descente de nuit par le Grand Couloir étant jugée trop dangereuse, nous empruntons le GR 9 qui suit la crête... et ratons le sentier qui redescend au parking ! La fatigue du groupe commence à se faire sentir. Nous poussons jusqu'au barrage de Bimont où le reste du groupe peut nous récupérer facilement en camion. Cinq heures de marche et sept de grimpe, la journée a été longue !
20161027_160447.jpg 20161027_160431.jpg

Vendredi

La fatigue de la veille nous convainc de faire une journée plus calme. Notre choix se porte sur le secteur des Deux Aiguilles (le même que lundi) et la journée se compose pour moi essentiellement de la voie dite des "masques de pierre" : 4 longueurs dans un niveau facile mais très plaisant. La descente est un peu ardue (beaucoup de végétation) et nous force à effectuer plusieurs petits rappels.


Une fois rentrés au camping, une commande de pizza et au dodo : une dizaine d'heures de route nous attend samedi !